Madagascar : deux temps forts vécus début août par le frère Eric Bidot, ministre provincial, avec les frères Capucins de "l’île rouge".
- Frères capucins au chapitre de Madagascar
Le chapitre (réunion) des frères a élu le nouveau provincial et son conseil à Antananarive : le nouveau ministre, frère Adonis, a étudié en Autriche et en France ; il est notamment l’auteur d’une thèse à l’université de Lyon 2, sur la présence des frères de la Province de Strasbourg arrivés en 1932 sur l’île [1].
- Clarisses et frères à Antsirabe
L’autre moment fort a été la visite des frères et des clarisses à Antsirabe (à 168 km au sud de la capitale, toujours dans les montagnes), premier monastère de clarisses de l’île. Les sœurs sont actuellement 24 au monastère.
Aujourd’hui, les frères capucins sont 190, en comptant les six novices et les profès temporaires.
- Novices et frères capucins à Antsirabe
L’association "Amis des Capucins" continue de soutenir la léproserie d’Ambanja, dans le nord du pays et deux foyers de collégiens dans lesquels sont engagés les frères.
Le frère Cyprien Bera témoigne :
"La ville d’Ambanja est située aux bords du grand fleuve Sambirano dans la région Nord-Ouest de l’Île. À cause de son climat tropical, tout pousse et très vite ; tout est vert à longueur d’année. La région du Sambirano est trèsconnue pour sa grande variété de fruits et de produits agricoles locaux de haute qualité pour l’exportation : ylang-ylang (parfum), cacao, café, vanille... Dans un milieu où le nombre de chrétiens est très bas, la vie en fraternité des frères Capucins témoigne de la foi en Jésus, fils de Dieu. Le choix de l’activité pastorale est clair : c’est une option pour les plus petits et les plus démunis.La tournée en brousse permet à nos missionnaires de rencontrer les gens atteints de la lèpre, une maladie contagieuse et considérée comme maladie des pauvres. En 1953, le frère Norbert Mayer s’est totalement engagé au service des lépreux. Le Centre Saint François de Mahajanga, un nom donné par les malades eux-mêmes et qui signifie lieu où l’on peut guérir, fut construit avec l’aide du Docteur Lehmann. Depuis, le nombre des souffrants ne cesse d’augmenter et actuellement sous la direction du frère Marino Brizi, la léproserie abrite un certain nombre de personnes handicapées par les mutilations, séquelles de la plaie, même si la lèpre a été presque totalement déracinée dans la région d’Ambanja. La léproserie Saint-François s’est recyclée aussi en centre de dépistage de la tuberculose et des dermatoses en général. Il faut souligner également les précieux services rendus par les Sœurs Missionnaires Franciscaines de Notre-Dame." (Le messager de saint Antoine, Lac Bouchette, Québec, septembre 2016)