Notre frère Apollinaire, Linus Bour, est né à Lambach (Moselle), le 10 mai 1926, aîné d’une famille de 7 enfants dont le père était maçon. Après avoir commencé une scolarité en Belgique (Pères du Sacré-Cœur, Blaugies, Tournai), il est évacué avec sa famille en 1939, en raison de la guerre, à Angeac (Charente) et en janvier 1940 il retrouve les Pères du Sacré-Cœur à Neussargues (Cantal). En septembre 1940, sa famille revient à Lambach dans une maison dévastée et Linus travaille aux côtés de son père. Il vit alors bien des péripéties : études au lycée de Sarreguemines, enrôlé dans la Luftwaffenhelfer, s’évade et se cache jusqu’à la Libération. En septembre 45, il rejoint Saint-Fidèle à Koenigshoffen, fréquentant les cours de première au collège St Étienne.
Le 7 septembre 1946, il entre au noviciat des capucins d’Alsace déplacé à Cognac (Charente) et y prononce ses premiers vœux le 8 septembre 1947. Après la première année de philosophie à Bordeaux-Bègles, il rejoint le couvent de Koenigshoffen pour y poursuivre ses études de philosophie et théologie jusqu’en 1954. Il est ordonné prêtre en la cathédrale de Strasbourg le 16 juillet 1953.
Après deux ans au couvent de Chaumont, il rejoint Koenigshoffen en 1955, enseignant à l’école tout en poursuivant des études à la Faculté de Lettres où il obtient en 1961 la licence d’allemand. De 1969 à 1978, il est professeur d’allemand et religion au Collège Saint-Étienne, tout en assurant diverses fonctions au couvent jusqu’en 1985 : directeur du Foyer, économe provincial, gardien, vicaire provincial, conseiller, secrétaire provincial, et vicaire du couvent.
En août 1995, il lui est demandé d’assurer la charge de gardien au couvent du noviciat de Bourg en Bresse. En mars 1996, il est affecté au Dusenbach où il restera jusqu’en 2006 (de Pâques 1998 à octobre 2000 il sera vicaire au couvent de Colmar). Durant toutes ces années au service de la Province ou des fraternités, le frère Apollinaire a rendu volontiers des services dans les paroisses environnantes, dans des communautés religieuses ou pour des visites de malades.
Depuis 2006, il séjournait au couvent de Koenigshoffen et petit à petit sa mémoire faisait de plus en plus défaut. Mis quelques jours en séjour temporaire en maison de retraite, Le Brulig, à Strasbourg Montagne-Verte, il y est décédé le 8 août 2012.