Frère Corentin Habasque

Le 11 juillet, vers 21h
le frère Corentin HABASQUE
nous a quittés pour retourner au Père
âgé de 83 ans.

Les obsèques ont été célébrées mercredi 13 juillet, à 10 h 30,
en la Chapelle des Capucins d’Angers.

Fr. Corentin Habasque est né le 21 avril 1928 à Kernilis (29) dans une famille nombreuse de cultivateurs comme cinquième de la fratrie : il avait six frères et trois sœurs. Un de ses frères deviendra trappiste et deux sœurs religieuses. Tout jeune, il voulait devenir prêtre et récitait chaque soir la prière pour les vocations qu’il avait épinglée auprès de son lit. Puis le P. Médard (qui gardait les vaches chez les parents Habasque) est venu en visite et lui a demandé s’il ne voulait pas être missionnaire. "Je ne savais pas quoi répondre, mais il m’a laissé le livre du P. François de Paule "Michel, que feras-tu plus tard ?" Après avoir lu ce livre plusieurs fois, le jeune Corentin fut conquis par saint François et c’est cet aspect franciscain plus que l’aspect missionnaire qui a décidé de ma vocation. Lorsque le P. Médard, quelques mois plus tard, prêcha l’Adoration à Kernilis en septembre 1937 et qu’il m’a demandé au confessionnal "Qu’est-ce que tu feras plus tard ?", j’ai répondu sans hésiter "Capucin". L’année suivante, j’entrais à Dinard en 8ème."

Puis ce sera l’école séraphique St Fidèle à Angers, avant d’entrer au noviciat du Mans le 1 septembre 1946 sous le nom de fr. Constantin. Profès le 8/9/1947, il continue sa formation à Nantes et à Tours où il est ordonné prêtre le 29 juin 1954. Professeur de sixième à Dinard (1955/56), il fait une année de pastorale à Paris-Boissonade et participe aux missions du C.P.M.I. depuis Guingamp (1957/59) et Lorient (1959/66). En tant que Gardien à Nantes (1966/72), la présence du noviciat pendant 3 ans a été pour lui un stimulant. Le travail auprès des Fraternités séculières de St François lui a permis de redécouvrir saint François. Il y a assuré des ministères divers : pèlerinages, retraites et récollections dans les collèges et lycées. direction spirituelle de religieuses franciscaines et travail avec le "Secours catholique" pour la soupe populaire et les "sans domicile fixe".

En juin 1972, il devient responsable de Dinard et découvre le Renouveau charismatique : il prêche de nombreuses retraites et ce sera l’axe de sa vie. Ensuite, il est nommé Gardien à Tours (1978), Blois (1981), Guingamp (1984) et Lorient (1987). En juin 1999, il est Gardien d’Angers (1999/2002), puis de Blois et de Tours en 2004. En juin 2008, il se retire à Guingamp où la maladie le rattrape ; il a du mal à se souvenir et se perd parfois dans le jardin ou dans le couvent, si bien qu’en 2009 il rejoint l’infirmerie d’Angers. Le 10 juillet 2011, il "retourne à la maison du Père", selon l’expression qu’il aimait tant employer.

Comme le disait quelqu’un qui l’a bien connu :"Corentin, les perles de ta vie sont belles. Ton histoire est celle d’un amoureux des bancals et des amoureux de Dieu. Tu savais redonner courage et confiance. Tu savais envisager un bel avenir là où tout semblait enlisé, perdu. Tu savais dans la prière relire l’Évangile pour l’inscrire dans notre actualité. Tu es un homme plein de tendresse pour tes proches et notre humanité blessée. Tu as su lever les yeux vers le ciel comme le Christ rappelant le visage du Père qui attend son fils sur la route. C’est un chemin de fidélité que tu as su rendre et auquel tu nous invites."