Michel PEYRARD est né à St Didier en Velay, en Haute Loire (43) le 1er octobre 1943 et à l’âge de 11 ans, il a suivi ses parents à Firminy. « A l’âge de 9 ans, il a été marqué par la souffrance avec une intervention chirurgicale délicate, sauvé par l’eau de Lourdes et l’amour de ses parents et des soignants » nous a partagé son frère prêtre et filleul, lors de la célébration des obsèques. Après un passage chez les « Rédemptoristes », il a rejoint en septembre 1958, l’école Saint-Félix de Lyon-Tourelles où les frères capucins donnaient une formation professionnelle aux futurs frères laïcs. En septembre 1963, il est venu à Crest comme postulant, mais le père Maître, estimant un manque de maturité, lui conseille de retourner en famille pour une insertion professionnelle durant 2 ou 3 ans. Il trouve un emploi dans une boulonnerie tandis qu’il nourrit toujours un fort désir de rejoindre les frères et apprenant qu’à Saint-Étienne, le couvent est dépourvu de cuisinier, il postule et est admis dès avril 1965 comme « familier », faisant fonction de cuisinier. En 1967, il est envoyé toujours comme familier à notre paroisse Saint-Barthélémy de Nice et y restera jusqu’à ce que nous quittions la paroisse. En 1972, il est envoyé à Marseille où il est pratiquement intégré à la Fraternité, tout en assurant un travail salarié en ville, chauffeu-livreur. Durant tout ce temps, il ne cesse de postuler son entrée dans l’Ordre auprès des différents provinciaux. En septembre 1978, il accepte de suspendre son activité salariée à laquelle il était attaché pour vivre le temps fort de formation spirituelle du noviciat. Il est donc admis au noviciat à Provins chez les frères franciscains dans le but de le « dépayser » dans un autre contexte car depuis l’âge de 15 ans il est chez nous. Michel est décrit ainsi par son Père Maître d’un « caractère actif, entreprenant, aimant à se rendre utile, gardant le sens de la bonne humeur et de la joie. Il est serviable au-delà de la moyenne et y porte des soins attentifs. Sa vie de foi est profonde et fidèle. Sa vocation est ferme, courageuse. Il appréciera toujours davantage ce que la famille de saint François lui apporte dans une foi sincère et dans une vie simple ».
Au terme de son noviciat, il retourne à Marseille et il y émet sa profession temporaire le 16 septembre 1979 et il y reste jusqu’en 1982 où il est affecté à Saint-Étienne, à la Fraternité de la Dame Blanche et du Boulevard des Mineurs et y trouvera un emploi de chauffeur-livreur. Et c’est dans la chapelle des Clarisses de Vassieux à Caluire (Lyon) qu’il émet ses vœux perpétuels le 17 décembre 1983 entre les mains de frère Bernard Castalan, provincial. En 1986, il est nommé à la Fraternité de Clermont-Ferrand et en octobre 1988, il est de retour à Saint-Etienne, où il reprend une activité de chauffeur-livreur, qu’il quittera en 1994 pour rejoindre Marseille. Tout en assumant divers services pour la fraternité, il a été employé comme homme de maintenance dans un établissement scolaire jusqu’en fin 2003, moment de sa retraite, et il quittera Marseille à la fermeture de la fraternité en 2004 pour rejoindre Crest. Là aussi, il s’est mis volontiers au service de la fraternité à travers bien des activités domestiques et notamment les courses, sans compter d’autres services passagers aux fraternités de la province. Mais sa santé est allée en se dégradant au plan pulmonaire nécessitant la mise sous oxygène au point qu’en 2012 il a dû entrer à l’EHPAD Saint-François d’Assise à Lyon où se trouvaient déjà quelques frères capucins, et partis avant lui vers la maison du Père. Il est décédé en cette maison le 10 juillet 2014 au soir. « Du haut de sa fenêtre, au 3e étage, il participait à la vie, branché à l’oxygène qui lui permettait d’exister. Il voyait, il entendait, il priait..., il était au milieu des résidents, aux charismes mélangés : célibataires, couples, veufs, frères, prêtres, religieux, les Oblats de Marie, et lui capucin, à la messe, en restauration, quelquefois dans une activité, et bien souvent seul dans sa chambre, mais toujours avec la volonté de « ne pas faire de bruit », ne pas se faire remarquer... ». Son frère Jean Michel qui l’a beaucoup entouré, a assuré une célébration à la chapelle de l’EHPAD, en matinée, avec les prêtres et les religieuses de la maison, et l’après-midi la célébration eucharistique en la paroisse de Saint-Didier en Velay où était présente une belle assistance, amie de la famille, particulièrement priante. Frère Michel a été déposé dans le caveau familial près de ses parents situé dans le nouveau cimetière communal.