Être accompagné pour vivre en chrétien et choisir le Christ


L’accompagnement spirituel ou « avoir un père spi » m’aident beaucoup à disposer toute ma personne au service de Dieu.
L’accompagnement doit se faire dans la confiance et la liberté afin de pouvoir « se voir » en vérité et non comme l’on peut ou veut paraître aux yeux des autres ; cela m’a permis de parler à la fois des grâces abondantes que je reçois, mais aussi de mes faiblesses de pécheur .
Raconter ce que l’on est ou ce que l’on vit amène des conseils très concrets du père sur certains points à améliorer dans notre vie de chrétien.

Bien que le père puisse nous encourager à persévérer, il faut avant tout faire un choix personnel, faire un effort de volonté pour se décider à changer telle ou telle chose. Cela m’a vraiment incité à tenir des résolutions simples et précises d’une rencontre à l’autre.

Se confier à une personne d’Église m’a beaucoup aidé à vivre dans l’obéissance à l’Église : faire confiance au père spirituel est un acte d’humilité : je me suis souvent rendu compte que j’idéalisais un peu ma vie de foi, et que ce n’était pas ce que le Seigneur voulait de moi.
Le père spirituel est bon conseiller et un grand soutien dans les épreuves : dès la première rencontre, mon père spirituel m’a fait remarqué que le tentateur agit dans le trouble et le flou, et se confier à quelqu’un est un premier moyen de savoir si j’agis dans la Vérité. L’exemple de frère Rufin qui s’est laissé influencer par le diable et voulait vivre seul, séparé des autres, m’a beaucoup marqué : ne faut-il pas que, nous aussi, nous ayons un petit saint François pour nous conseiller ?

Mes rencontres régulières (une fois tous les deux mois maximum) m’ont permis de cheminer doucement mais sûrement sur le chemin de la sainteté : pas de volontarisme mais de la volonté pour viser toujours plus haut !

Ainsi, avec un cœur disposé à écouter, j’ai entendu que le Seigneur m’appelait à devenir prêtre ! Le confier à mon père spirituel m’aide à mûrir ma vocation : continuer à vivre au quotidien une vie étudiante en recherchant chaque jour le Christ et profiter de ces moments pour mûrir en tant qu’homme. Mon père spirituel tente ainsi de m’éclairer sur des choix à faire conformément à ce que le Seigneur veut pour moi.
Si je veux être franc, il est parfois difficile de pouvoir dire ce que je vis : décrire certaines expériences spirituelles (désirer un cœur à cœur avec le Bien-aimé par exemple) est compliqué, mais puisque le prêtre vit la même chose, il peut particulièrement bien me comprendre.

Les rencontres avec le père spirituel ne sont pas du réconfort psychoaffectif, mais ne faut-il pas voir en la personne du prêtre le Christ lui-même, et aller à lui pour déposer notre fardeau à ses pieds ?

Pierre, 19 ans