Cette statue du XVIe siècle est liée aux frères mineurs Capucins. Durant des siècles, elle a protégé les religieux et tous les pèlerins qui venaient la prier. On lui attribue même des miracles. Une copie orne encore le hall d’accueil de l’actuel couvent de ces Frères à Paris.
L’original de l’œuvre est aujourd’hui conservé dans la chapelle de Picpus, près de la place de la Nation, et appartient aux religieuses des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie et de l’Adoration (dites de Picpus). Cette Vierge miraculeuse a une histoire étonnante.
Une statue de famille
À l’origine, cette statue est la propriété d’une famille du Sud-Ouest de la France, la famille des Ducs de Joyeuse.
En 1530, Jean de Joyeuse commande une belle statue de la Vierge à un artisan du Languedoc, sa région, et la place dans la chapelle du château de Couiza. Son petit-fils, Henri, en 1576, la reçoit en cadeau de mariage et s’installe à Paris, rue Saint-Honoré, à proximité immédiate d’un couvent capucin. Henri et son épouse Catherine, couple très pieux, mettent la statue à une place d’honneur chez eux. Un enfant va naître mais la mère ne survivra pas.
La Madone des Capucins
À la mort de sa femme, Henri confie leur fille Henriette-Catherine à sa mère et entre chez les Capucins, ses voisins de rue, sous le nom de frère Ange ; il donne la moitié de ses biens aux Frères – ce qui agrandit leur espace conventuel –, et fait installer la statue dans une niche discrète, au-dessus de la porte d’entrée du couvent Saint-Honoré.
Les années passent. À sa mort, frère Ange est enterré chez les Capucins.
Cinquante ans plus tard, la France du jeune Louis XIV est secouée par des guerres incessantes, tant civiles qu’extérieures. Le peuple souffre et en appelle au Ciel.
Peu à peu, spontanément, des processions se forment dans la rue pour prier cette Vierge, à l’entrée d’un couvent de Capucins. Litanies à la Vierge, chants, et prières se succèdent, toujours à l’extérieur. On organise même des processions d’enfants. La statue fait l’objet d’une profonde vénération. Et des miracles se produisent : des malades se trouvent guéris et des réconciliations inespérées se font dans les familles. Cette Vierge bienfaisante des Capucins est alors tout naturellement appelée par tous Notre-Dame de Paix.
Lire la totalité de cet article, extrait de la revue Notre-Dame de la Trinité, janvier 2015.
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