Frère Jules Eck


Albert Eck est né le 16 janvier 1910 à Barr, dans le Bas-Rhin. Il est baptisé le 6 février de la même année. Son père était boulanger. Il avait un frère et deux sœurs, tous décédés. En 1914, la famille a déménagé à Holtzheim où il a fréquenté l’école primaire dès 1916.
En automne 1923, il arrive à l’École des Missions des Capucins de Koenigshoffen où il étudie jusqu’à son entrée au noviciat des Capucins à Sigolsheim le 11 août 1928. Il prononce ses premiers vœux le 23 août 1929. Le même jour, il commence l’étude de la philosophie à Koenigshoffen, puis à Bitche en 1931.
D’avril 1932 à juin 1936, il est étudiant en théologie à Koenigshoffen. Il fait profession perpétuelle le 4 octobre 1932 et est ordonné prêtre le 20 avril 1935 en l’église Saint-Étienne de Strasbourg. Du 13 mars 1936 jusqu’en octobre 1938, après son examen de pastorale, il est nommé à la communauté de Wissembourg-Weiler où il fut élu discret en 1938. Le 3 novembre 1938, il est muté à Koenigshoffen pour suivre, à la Faculté de Théologie catholique, les études d’histoire de l’Église.
Par suite de la guerre et de l’occupation hitlérienne, il doit arrêter ces études pour commencer à enseigner l’Histoire de l’Église en janvier 1939 et interrompre ce service en 1943, faute d’étudiants, tous incorporés dans l’armée allemande ou ayant émigré dans les communautés

en France occupée. Durant toute la guerre, il reste au couvent de Koenigshoffen dans la « défense passive ».
De 1945 à 1952, il est professeur d’Histoire de l’Église et d’Histoire de l’Ordre à Koenigshoffen, puis à Bitche de 1955 à 1961, enfin à Tours où l’étude de philosophie a été transférée, jusqu’à sa fermeture en 1968. En même temps, il est aumônier de la maison de retraite « La Source » et confesseur des Clarisses de Tours.
En 1969, après un temps de repos à Sigolsheim, il devient aumônier des Clarisses Capucines du lieu. En octobre 1979, il regagne Koenigshoffen comme bibliothécaire provincial et comme conseiller spirituel et confesseur de nombreuses personnes qui recourent à lui.
Le 28 décembre 2001, ses forces physiques faiblissant, mais non sa vivacité d’esprit ni son regard pénétrant et parfois malicieux, il fut admis à « Ma Maison », chez les Petites Sœurs des Pauvres, en face du couvent, où il reçoit, jusqu’à ces dernières années, beaucoup de monde en accompagnement spirituel et pour le sacrement de la réconciliation. En 1985, il a fêté son jubilé d’or sacerdotal et, en 2010, ses cent ans,
Mercredi 5 juin 2013, après le repas du soir, il s’est endormi paisiblement dans le Seigneur, à l’âge de 103 ans dans la 84e année de vie religieuse et la 79e année de sacerdoce étant devenu ainsi le doyen de vie religieuse de la Province de France.